En hiver, pensez à votre petite laine… et à la vitamine C ! Cette substance assure un bon fonctionnement de notre système immunitaire : elle nous aide ainsi à résister aux infections qui prolifèrent durant cette période à risque. Le point sur la vitamine phare des vagues de froid…
La vitamine C est connue pour être "anti-coup de pompe". Elle a cependant d'autres fonctions tout aussi importantes pour l'organisme. Elle possède ainsi une action dite anti-oxydante : elle limite la production de radicaux libres, substances responsables du vieillissement.
La vitamine C contribue également à la production du collagène de la peau et est essentielle à la cicatrisation des plaies. De plus, elle facilite l'absorption du fer et du calcium d'origine végétale.
Des besoins variables
Une véritable carence en vitamine C se traduit par une importante fatigue, une perte d'appétit et une moindre résistance aux infections : c'est la pathologie appelée le scorbut. Cette maladie fut courante durant plusieurs siècles, notamment chez les marins, qui ne pouvaient consommer de produits végétaux frais pendant des mois.
De nos jours, le scorbut a heureusement disparu de nos contrées. Néanmoins, diverses enquêtes alimentaires ont montré qu'en France, les quantités de vitamine C absorbées étaient parfois "limites".
L'apport recommandé en vitamine C vient d'être récemment revu à la hausse. On estime ainsi consommation nécessaire à 110 mg par jour pour un adulte. Dans certaines circonstances, cet apport doit même être augmenté : c'est le cas notamment chez les fumeurs de plus de 10 cigarettes par jour.
Une arme anti-infections ?
Certains, dès l'approche de l'hiver, font une cure de vitamine C afin de se protéger contre les infections fréquentes durant cette période.
Est-ce la solution miracle ? Il semble que non. L'absorption massive de vitamine C sous forme médicamenteuse n'a pas encore prouvé son intérêt réel dans la lutte contre les petits maux de l'hiver. Cela ne permet ni d'éviter un rhume, ni de le guérir. En revanche, on sait que la vitamine C peut atténuer les symptômes et réduire la durée de la maladie.
Point trop n'en faut !
Inutile donc de se gaver de vitamine C. De trop fortes doses peuvent, à long terme, chez des sujets sensibles, entraîner des calculs rénaux. D'autre part, de nombreux effets cliniques indésirables ont été observés lors de prises de doses importantes, en particulier des troubles intestinaux (diarrhées, nausées, crampes abdominales).
Certaines études cliniques ont même mis en évidence qu'au delà de 500 mg par jour, la vitamine C agirait non plus comme un anti-oxydant mais au contraire comme un pro-oxydant, favorisant les effets des radicaux libres !
Des agrumes contre le rhume
La nature est pourvue d'aliments qui ont la particularité d'être d'excellentes sources de vitamine C : les kiwis, les poivrons, les fraises, la cassis, le persil, les choux… Sans oublier les agrumes (clémentines, pamplemousses, oranges et citrons) dont la peau très épaisse préserve très longtemps la vitamine C.
- Apports en vitamine C pour 100 g
Goyave 250 mg
Cassis 200 mg
Poivron cru 160 mg
Kiwi 80 mg
Brocoli 60 mg
Orange 50 mg
Une vitamine malgré tout fragile
Parmi toutes les vitamines, la C est certainement la plus fragile. Elle est sensible à la lumière, à la chaleur (cuisson) et à l'oxygène de l'air. Elle perd donc facilement ses vertus. C'est pourquoi il est toujours préférable de consommer des fruits ou légumes crus, préparés au dernier moment. Et de limiter les cuissons.